Eloge de l’ONS

Eloge de l’ONS

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Travaux Pratiques

22 Feb 21

Je t’ai rencontré sans te chercher. Je t’ai accepté sans te juger. Je me suis laissée aller au rythme de nos échanges, à la douceur de tes pensées qui à coup de petits messages attendrissaient mes journées.
Puis on a cherché un moment pour se croiser et palper un peu plus de réalité. Entre des plannings compliqués et bousculés par les attentions auxquelles nous nous obligions auprès de nos ainés et/ou enfants est né un rendez-vous singulier : 5h45 un samedi matin.
Tu es venu me chercher en voiture derrière le marché, la lune était encore pleine et au zénith dans la densité du noir de la nuit d’hiver. Nous avons suivi la route en lacets jusqu’en haut du point de vue, jusqu’à la statue, et nous sommes restés là, dans la voiture, garée face à la vallée et la mer dont la clarté grignotait peu à peu les lumières de la ville, détachant imperceptiblement le ciel de la côte en soulevant l’horizon.
Incroyable ce premier rendez-vous, envoûtant.
Le temps d’un baiser et nous étions repartis, appelés par nos devoirs respectifs, dans nos vies respectives.
Fin.


ONS : “A One Night Stand”. Un coup d’un soir.
OK, ce n’était pas le soir et ce n’était pas “un coup”.
Mais pour illustrer mon propos voilà un événement qui ne demandait pas de suite. On avait passé un moment magique, très particulier, qui s’est suffit à lui-même. J’ai été séduite, charmée, mais pas suffisamment pour que ça en appelle une suite. Comme un bon film n’a pas toujours besoin d’un II, à fortiori d’un III.
Il est cependant difficile d’appliquer la théorie aux relations tellement notre culture nous invite à “construire”, “cultiver” nos liaisons toujours plus loin vers l’édification, l’étirement, la projection du “bien” vers le “mieux”, parfois au-delà de ce que cette union fortuite a à offrir de plus.
De la même manière, la connaissance d’un autre et la découverte d’un nouveau corps à tâtons vers son être portent les délices, le saisissement et l’ivresse de la surprise.
C’est quelque chose en soi.
Qui peut être le début d’une relation.
Ou pas.
Fin.

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